Méthodes pour l'anthropologie du proche
Notre orientation méthodologique est celle de l'ethnologie (ou anthropologie) sociale et culturelle. Pour en résumer l'esprit, nous reprendrons la formule de Cliford Geertz :
"Entendre les entendements qui ne sont pas les nôtres" .
La procédure de travail de l'ethnologie appliquée à notre propre culture est différente de celle de l'ethnologie pratiquée chez "l'autre lointain", dans les pays "exotiques". Ici, l'autre est notre voisin. Le discours que produit l'ethnologue l'implique directement dans la culture qu'il étudie, et cela change tous les termes de la démarche .
La première phase de ce travail a été l'enquête fondée sur la technique de l'entretien. Comme dans toute méthode qualitative l'échantillon de personnes sélectionné est représentatif de la diversité des situations, mais pas au sens statistique du terme. Nous les avons choisies en tant qu'"informateurs privilégiés", c'est à dire comme personnes les plus à même de nous informer sur les problématiques posées. Nous avons procédé à des entretiens de type "récit de vie" . Chacun de ces entretiens est en quelque sorte un colloque privé entre deux personnes, un travail qui dépasse la simple transmission d'informations . L'entretien a été suivi quand c'était possible d'une visite de l'entreprise. A cela s'ajoutent quelques entretiens informels. Dans certains cas particuliers, nous avons travaillé en dynamique de groupe.
Nous avons rencontré en tout 70 personnes(...).
La deuxième phase est celle de l'analyse. Après l'implication (la rencontre personnelle que représente l'entretien), c'est un temps de distanciation. Nous allons rapprocher les entretiens, mettre en évidence ce qu'ils ont en commun et ce qui les différencie, à l'aide de notions-repères. Ensuite nous les comparerons avec d'autres situations travaillées dans d'autres études anthropologiques, et replacerons l'ensemble dans le cadre des problématiques plus générales. Dans cette étape, on peut procéder à de nouveaux entretiens pour vérifier des informations ou valider des hypothèses.
La troisième phase est celle du "récit". C'est un autre travail. Il s'agit de reprendre l'ensemble des données et analyses et de créer une "histoire" en conciliant rigueur et accessibilité pour un lecteur non spécialiste de l'ethnologie. Ce que nous présentons est une interprétation : l'ethnologue traduit la réalité avec un regard qui lui est propre; cette personnalisation de l'interaction avec les cultures étudiées est une des spécificités de l'ethnologie.
Dans un souci de respect de l'image de marque des entreprises citées, nous avons proposé à chacune de lire la partie qui la concernait avant publication. Les réponses que nous avons reçues ont permis de corriger des erreurs et de préciser certains points.
Notre orientation méthodologique est celle de l'ethnologie (ou anthropologie) sociale et culturelle. Pour en résumer l'esprit, nous reprendrons la formule de Cliford Geertz :
"Entendre les entendements qui ne sont pas les nôtres" .
La procédure de travail de l'ethnologie appliquée à notre propre culture est différente de celle de l'ethnologie pratiquée chez "l'autre lointain", dans les pays "exotiques". Ici, l'autre est notre voisin. Le discours que produit l'ethnologue l'implique directement dans la culture qu'il étudie, et cela change tous les termes de la démarche .
La première phase de ce travail a été l'enquête fondée sur la technique de l'entretien. Comme dans toute méthode qualitative l'échantillon de personnes sélectionné est représentatif de la diversité des situations, mais pas au sens statistique du terme. Nous les avons choisies en tant qu'"informateurs privilégiés", c'est à dire comme personnes les plus à même de nous informer sur les problématiques posées. Nous avons procédé à des entretiens de type "récit de vie" . Chacun de ces entretiens est en quelque sorte un colloque privé entre deux personnes, un travail qui dépasse la simple transmission d'informations . L'entretien a été suivi quand c'était possible d'une visite de l'entreprise. A cela s'ajoutent quelques entretiens informels. Dans certains cas particuliers, nous avons travaillé en dynamique de groupe.
Nous avons rencontré en tout 70 personnes(...).
La deuxième phase est celle de l'analyse. Après l'implication (la rencontre personnelle que représente l'entretien), c'est un temps de distanciation. Nous allons rapprocher les entretiens, mettre en évidence ce qu'ils ont en commun et ce qui les différencie, à l'aide de notions-repères. Ensuite nous les comparerons avec d'autres situations travaillées dans d'autres études anthropologiques, et replacerons l'ensemble dans le cadre des problématiques plus générales. Dans cette étape, on peut procéder à de nouveaux entretiens pour vérifier des informations ou valider des hypothèses.
La troisième phase est celle du "récit". C'est un autre travail. Il s'agit de reprendre l'ensemble des données et analyses et de créer une "histoire" en conciliant rigueur et accessibilité pour un lecteur non spécialiste de l'ethnologie. Ce que nous présentons est une interprétation : l'ethnologue traduit la réalité avec un regard qui lui est propre; cette personnalisation de l'interaction avec les cultures étudiées est une des spécificités de l'ethnologie.
Dans un souci de respect de l'image de marque des entreprises citées, nous avons proposé à chacune de lire la partie qui la concernait avant publication. Les réponses que nous avons reçues ont permis de corriger des erreurs et de préciser certains points.